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Une solution fut trouvée par Ferdinand II de Médicis, grand-duc de
Toscane, qui était alors considéré comme plus brillant homme de science
que de gouvernement. Dans la deuxième moitié du 17 ème siècle, Ferdinand
II fit construire différents types de thermomètres scellés, contenant des
liquides divers. Le scellement les rendait indépendants de la pression at-
mosphérique, et donc incapables de réagir à autre chose qu’à une variation
de température. Le modèle construit vers 1654 et distribué à des observa-
toires de Parme, de Milan et de Bologne (qui constituèrent en fait le pre-
mier réseau d’observation météorologique) consistait en une ampoule
close et en un mince tube dans lequel le liquide, en se réchauffant, se dila-
tait. La température était indiquée par le niveau du liquide sur une échelle
divisée, selon le modèle, en cinquante ou en cent parties.
Ce thermomètre dit florentin fut l’un des piliers de l’Accademia del Ci-
mento (Académie de l’expérience), une organisation d’inspiration galiléenne
née à l’initiative du cardinal Léopold de Médicis. Pendant dix ans, de 1657 à
1667, date à laquelle elle fut dissoute à cause des pressions de l’Église catho-
lique, l’Accademia recueillit les données provenant d’un petit réseau d’obser-
vations météorologiques. L’Accademia publiait ses résultats dans un compte
rendu annuel, les Saggi dell’Accademia del Cimento. Mais avec ou sans aide ex-
terne, les météorologues de l'époque accumulaient parmi eux de plus en de
connaissances et de compréhension des processus atmosphériques.
Avec un circuit scellé, le thermomètre prit notamment une forme plus
moderne, même si, évidemment, d’importantes modifications devaient
encore apparaître, surtout en termes d’échelles de référence standardi-
sées, d’amélioration de la sensibilité de l’instrument, et de sa facilité de
déplacement (poids et encombrement). Et de manière connexe, les pro-
grès dans la construction du thermomètre induisaient aussi des dévelop-
pements dans la conception du baromètre. Comme nous l’avons vu, le
thermomètre galiléen non scellé était aussi sensible aux variations de
pression qu’à celles de la température. Torricelli et Descartes mirent donc
au point un instrument semblable au thermomètre galiléen, mais dont
l’utilité première était de mesurer d’abord la pression atmosphérique.
Descartes introduisit un liquide plus léger que le mercure, pour amé-
liorer la sensibilité de l'instrument. Et des baromètres à deux ou trois li-
quides, comme ceux que réalisa Robert Hooke pour la Royal Society de
Londres, devinrent bientôt usuels. Ces conceptions du baromètre demeu-
rèrent inchangées jusqu’au travail du chercheur suisse Jean De Luc, qui en
1749 réalisa un baromètre portatif de meilleure précision, resté en usage
courant jusqu’à l’avènement des baromètres modernes.
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