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Una autre figure très importante de la physique fut Isaac Newton
(1642-1727). À l’âge de 19 ans, il était entré au Trinity College de Cam-
bridge, où il se montra particulièrement doué, jusqu’à être nommé Master
of Arts en 1668. Dans ses ouvrages de jeunesse, Newton se consacra à
l’analyse critique de la physique cartésienne, qu’il entendait soumettre dès
que possible à l’épreuve du contrôle expérimental. Les phénomènes op-
tiques et, en particulier, la théorie des couleurs faisaient partie de ces pré-
occupations. C’est ainsi Newton qui, le premier, émit l’hypothèse que la
lumière blanche pouvait être considérée comme un mélange de toutes les
lumières colorées. Il put en faire la preuve en faisant passer un rayon de
lumière blanche au travers d’un prisme qui diffractait le rayon lumineux
en différentes lumières monochromatiques.
Mais Newton était particulièrement intéressé par les phénomènes mé-
caniques, et c’est sa conception mécanico-atomiste du monde qui l’amena
à s’éloigner de plus en plus des conceptions cartésiennes. Si le monde car-
tésien était un plenum de matière, le monde newtonien était plutôt consti-
tué d’atomes en mouvement dans un espace absolu, et essentiellement
vide. Là, les atomes étaient les particules les plus petites de matière, qui
auraient pu être créés par fait divin (faute de meilleure explication à
l’époque) à l’intérieur d’un espace et d’un temps absolus. Et ces particules
semblaient porteuses des qualités intrinsèques supposées de la matière (im-
pénétrabilité, mobilité, opacité, dureté, capacité d’agir sur nos sens, etc).
Après avoir pressenti que la matière occupait un très petit volume de
l’espace, Newton commença à s’interroger sur la nature de la gravitation.
Mettant à profit ses connaissances mathématiques et sa pratique du calcul
infinitésimal, il commença par chercher une explication physique aux lois
déjà formulées par Kepler sur le mouvement des planètes. Et cette expli-
cation fut transcrite dans sa fameuse loi de l’attraction gravitationnelle, en
établissant que l’attraction était inversement proportionnelle au carré des
distances séparant les corps, et proportionnelle à leurs masses.
Plus encore, l’utilisation de cette loi pour l’explication des mouvements
présupposait une série de principes qui devaient valoir pour tout corps
soumis à des attractions ou à des répulsions, c’est-à-dire à des forces. Ayant
compris ces principes, et dans le but de les formuler efficacement, Newton
rédigea ses fameux Philosophiae naturalis principia mathematica, qui furent pu-
bliés en 1687 avec l’imprimatur de la Royal Society. Dans ces Principes,
étaient formulées les trois fameuses lois du mouvement qui pendant long-
temps allaient être considérées comme des bases de la mécanique classique.
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