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Ensuite, jusqu’aux années 1950, avaient été créés de nouveaux instru-
          ments d’analyse, avec lesquels la cellule commença à révéler de façon de
          plus en plus claire sa microstructure. En 1945, par exemple, les premières
          photographies au microscope électronique des fibroblastes (cellules du
          tissu conjonctif) en culture, indiquaient qu’à l’intérieur de ceux-ci existait
          un réticulum semblable à une dentelle, appelé par Keith R. Porter (1912)
          réticulum endoplasmique.
             Ce réticulum, au moment de la rupture des membranes endoplas-
          miques, se transformait en microsomes. George E. Palade, en 1955, dé-
          crivit soigneusement ces structures, montrant que dans celles-ci se trou-
          vait de l’ARN, concentré en petits grains associés aux membranes. Ri-
          chard B. Roberts, en 1958, appela ces grains ribosomes. Puis Palade mena
          les premières études sur la structure ultramicroscopique des mitochon-
          dries, qui par la suite révélèrent d’autres particularités intéressantes.
             En effet, la possibilité observée de maintenir ces organites subcellu-
          laires en vie in vitro, en l’absence de cellules entières, avait porté à leur
          reconnaitre une certaine autonomie physiologique. En outre, la décou-
          verte d’un ADN spécifique (différent de celui qui était contenu dans le
          noyau des chloroplastes et des mitochondries des organismes complexes
          eucaryotes) a fait suspecter que la présence de ces organites dans la cellule
          pouvait être le résultat d’une symbiose, et qu’ils seraient alors des descen-
          dants  de micro-organismes  ayant  jadis pénétré  dans la cellule  comme
          agents infectants ou parasites.
             À partir de cette idée, on a commencé à représenter la cellule comme un
          ensemble de sous-unités indépendantes mais complémentaires, c’est-à-dire
          comme un ensemble structurellement organisé malgré une autonomie entre
          ses différents niveaux. Et certains chercheurs ont commencé à conjecturer
          dans cette structure organisée le résultat de processus évolutifs complexes.

             De fil en aiguille, la biologie cellulaire a connu ainsi un développement
          considérable, principalement grâce à des techniques sophistiquées de génie
          biologique, comme par exemple celles qui ont permis de produire des an-
          ticorps monoclonaux.

             Ceux-ci, résultant des progrès de la biologie cellulaire, ont permis en-
          suite de réaliser d’autres découvertes dans le même domaine, puis dans des
          domaines connexes. Une expérience a fait particulièrement avancer la re-
          cherche sur ces anticorps monoclonaux, après qu’on ait prélevé sur des
          tissus animaux des lymphocytes produisant un certain type d’anticorps.



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