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L'utricule a été appelé ensuite cellule, terme introduit quelques an-
nées plus tard, par le chercheur anglais Robert Hooke (1635-1702), lui
aussi passionné de microscopie, et auteur d’un livre, Micrographia, où l’on
trouvait des dessins d’observations au microscope d’une grande qualité.
Au cours de ses recherches sur de minces tranches de liège, Hooke re-
marqua que chacune d’entre elles était constituée d’un fin réseau d’es-
paces vides qu’il appela justement cellulae, (du latin cella, espace vide).
À partir du 19 siècle, l’étude de l’anatomie des plantes ayant retrouvé
ème
de l’intérêt, les observations sur leurs structures et leurs fonctions se mul-
tiplièrent. En 1825, Gottfried R. Treviranus (1776-1837) confirma que les
cellules végétales étaient effectivement des unités séparées, entourées
d’une paroi cellulaire fibreuse, ce qui permit de les considérer définiti-
vement comme des entités biologiques distinctes, en mesure de croître, de
se multiplier et de se modifier. Ce qui induisait aussi, par extension, que
l’organisme vivant puisse être une société organisée de cellules.
Les premières contributions importantes concernant les cellules animales
furent apportées en 1832 par Jan E. Purkinje (1787-1869) lorsqu’il observa
au microscope des tissus animaux. Après avoir vérifié la consistance de ces
tissus, ce physiologiste tchèque constata une analogie entre les structures élé-
mentaires des plantes et celles des animaux. Ce constat, et d’autres observa-
tions de la première moitié du 19 siècle, notamment celles de Félix Dujar-
ème
din (1801-1860), amenèrent le directeur du laboratoire de physiologie de Fri-
bourg, Max J. Shultze (1825-1874), à définir la cellule comme la particule
microscopique la plus élémentaire de toute substance vivante, constituée
d’une masse mucilagineuse contractile bien délimitée, non miscible avec
l’eau, et qui contenait un corpuscule généralement arrondi appelé noyau.
Mais pour comprendre pleinement le sens et la fonction de ces struc-
tures, il était nécessaire d’étudier aussi la façon dont elles se reprodui-
saient. Plusieurs hypothèses furent émises, prenant d'abord en compte la
paroi cellulaire, qui à cette époque définissait encore le concept de cellule.
La multiplication cellulaire, dans ce contexte, résultait d'une division de
l’espace intracellulaire, suite à la formation de parois internes à la cellule
elle-même. On élargit cette conception lorsque l’accent fut mis aussi sur
le contenu de la cellule, le protoplasme, terme par lequel Purkinje défi-
nissait, en 1839, la substance gélatineuse intracellulaire.
Puis l’élaboration d’une théorie cellulaire encore plus structurée, à
l’origine d’une nouvelle conception de l’organisation biologique, a été ré-
alisée par deux chercheurs allemands, le botaniste Mathias J. Schleiden
(1804-1881) et le physiologiste Theodor Schwann (1810-1882).
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