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Ils ont identifié une partie de la formation réticulaire qui avait un effet
sur la régulation de veille et de réveil, et par la suite, ils ont identifié une
autre partie ayant un effet sur l’endormissement. Toujours dans les an-
nées 1950, William Dement et Nathaniel Kleitman ont identifié une ac-
tivité cyclique au cours du sommeil, consistant en une alternance de
phases de sommeil profond et de phases de sommeil semi-agité (sommeil
dit paradoxal).
Ce sommeil semi-agité était caractérisé entre autres par des mouve-
ments oculaires rapides (raison pour laquelle on l’appela sommeil REM,
de Rapid Eye Movements), par une activité onirique plus intense, et par
un tracé électro-encéphalographique typique de la veille. On a mesuré
que la première phase REM du sommeil apparaissait à peu près 90 mi-
nutes après l’endormissement, et qu’il en venait trois ou quatre autres
jusqu’au réveil, s’alternant avec des phases non-REM.
Il s'est avéré aussi, cependant, que certaines exploitations de ces re-
cherches sur les systèmes nerveux ont été entreprises par des intérêts (notam-
ment militaires et marchands) insuffisamment prudents, au point que leurs
applications médicales et pharmaceutiques ont dû être encadrées par des
normes éthiques et légales plus protectrices pour la santé publique. Cela con-
cerne toutefois un sujet sociétal qui sera abordé plus loin dans cet ouvrage.
Après cette traversée guidée du domaine de la physiologie, et en con-
tinuant à suivre notre fil conducteur principal, nous allons maintenant
revenir vers le domaine plus général de la biologie, dont la physiologie
n’est qu’une partie plus particulièrement dédiée à l’étude des fonctions,
pour arriver progressivement jusqu’aux découvertes de la bio-physique
moléculaire, puis de la génétique, remises en perspective.

Chromosomes synthétiques
(La première synthèse
de gènes date de 1977)

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