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Là, dans de nombreux cas, des glandes endocrines rétablissaient direc-
tement les conditions de la normalité physiologique, et dans d’autres cas,
c’est le système nerveux qui intervenait, avec en particulier l’une de ses
parties, le système nerveux dit végétatif, composé de deux éléments, le sys-
tème sympathique et le système parasympathique, chacun formé de circuits
nerveux propres, respectivement localisés à l’intérieur du cerveau et de la
moelle épinière, et en dehors du cerveau.
Dans les années 1950, on a observé effectivement que les deux systèmes
de coordination (endocrinien et nerveux) avaient des points de contact dans
le système nerveux. À travers la zone de l’hypothalamus, des processus acti-
vés dans le cerveau pouvaient influer sur le système endocrinien, parce que
l’hypothalamus était relié à l’hypophyse, la glande directrice du système en-
docrinien. Pour mieux organiser ces domaines, une discipline a été constituée
la neuro-endocrinologie, à mi-chemin entre la neurologie et l’endocrinologie.
Puis la neuro-endocrinologie a été prolongée par une nouvelle discipline
qui en a intégré les connaissances, la psycho-neuroendocrinologie, laquelle a
alimenté à son tour un secteur de la médecine qui, à la fin des années 1940,
a connu une diffusion extraordinaire, la médecine psychosomatique. Ainsi
s’était développée une complémentarité pratique que personne ne prévoyait,
entre la psychologie et la physiologie, et entre la psychologie et la médecine.
Dans un autre domaine, celui du métabolisme, quand Claude Bernard
avait jeté les bases de la physiologie générale, il était déjà clair que les orga-
nismes vivants avaient besoin de bien éliminer les déchets de leur métabo-
lisme, de façon à maintenir leur équilibre interne. Dans ce sens, les décou-
vertes relatives à l’excrétion se sont recoupées avec celles de la physiologie
respiratoire, concernant l’élimination du gaz carbonique, et avec celles de
la physiologie rénale, pour l’excrétion des substances azotées.
Ce deuxième point mérite d’être souligné parce que traiter de l'excré-
tion impliquait à la fois la physiologie rénale et le métabolisme des subs-
tances azotées. Des recherches combinées sur l’anatomie microscopique
rénale et sur la formation de l’urine avaient déjà enregistré d’intéressantes
avancées depuis les années 1920. En 1938, C. Fischer et S. W. Ranson
avaient découvert qu'effectivement, dans le contrôle de l’activité rénale, in-
tervenaient aussi des signaux à distance provenant de l’hypophyse, puisqu'à
travers une hormone antidiurétique, l’hypophyse activait la réabsorption de
l’eau dans les reins. Il était déjà admis par ailleurs que les reins étaient essen-
tiels pour la régulation de l’équilibre hydrominéral du corps et de l’acidité
(le pH) des liquides corporels. Et l'on a pu élargir ces connaissances.
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