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Mais les techniques du 19 siècle avaient déjà bien préparé le terrain, en
ème
améliorant la qualité des observations microscopiques, et les connaissances
acquises sur la photorespiration des plantes. L’allemand Julius von Sachs
(1832-1897) y avait ajouté d’intéressantes contributions sur la géométrie de
la croissance des racines, et sur le fait que les parties vertes des plantes em-
magasinaient de l’amidon grâce à l’action de la lumière. Puis il avait expliqué
la décomposition du gaz carbonique qui se produisait dans ces parties vertes.
Une avancée majeure avait eu lieu aussi à partir de 1860, pendant que la
systématique végétale était influencée, à son tour, par la théorie de l’évolu-
tion de Charles R. Darwin (1809-1882). S’inspirant de ces conceptions nou-
velles, des classifications outrepassèrent les tableaux synoptiques de
l'époque, et débouchèrent sur de nouveaux arbres généalogiques. Dès lors
la phyto-systématique n’eut plus pour seul but d’aider à la reconnaissance
pratique des plantes, mais elle devint aussi capable de déterminer leurs affi-
nités phylogénétiques et leur évolution arborescente. Cette validation mo-
dernisée, inspirée de la théorie darwinienne, commença avec les travaux de
A. W. E. Eichler (1839-1887), qui, entre 1870 et 1885, classa les crypto-
games et les phanérogames sur une base de phylogenèse, en considérant les
phanérogames, plus complexes, comme des plantes plus évoluées.
On peut ajouter à cela les études d’Adolf Engler (1844-1930), profes-
seur à l’université de Berlin et directeur du jardin botanique de cette ville
jusqu’en 1921. Engler, en collaboration avec K. Prantl, publia entre 1887
et 1915, une œuvre synthétique colossale sur le règne végétal, qui resta
pendant longtemps un instrument de travail fondamental pour les labo-
ratoires de biologie végétale du monde entier, et une référence de base
dans la classification des grands herbiers.
Dans le domaine plus général de la physiologie, la découverte des hor-
mones végétales découla elle aussi de recherches effectuées en 1880 par
Charles et Francis Darwin, sur l’action de la lumière et sur l’orientation
des organes des plantes. Car une plante qui pousse et qui se développe
est soumise à l’influence de facteurs environnementaux, surtout phy-
siques, tels que la lumière et la température, mais elle n’est en mesure de
les utiliser à son avantage que grâce à l’action de mécanismes de régula-
tion complexes, exercés par des substances particulières de croissance.
Continuant sur cette voie, le Danois P. Boisen Jensen et le Hongrois
A. Paal ont clarifié ce concept de substance de croissance. Les deux cher-
cheurs ont découvert notamment que le stimulus qui arrive à la zone de
croissance de la plante était de nature chimique.
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