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Ce gaz était presque complètement absent de l’atmosphère terrestre pen-
dant les premières phases de l’évolution de la vie, et il s’y est accumulé lente-
ment, pour atteindre avec le temps sa concentration actuelle (et parfois plus),
en raison du développement phytologique sur notre planète. Le rôle des
plantes dans la régulation de la composition de l’atmosphère reste très impor-
tant. Du phytoplancton jusqu'aux grandes forêts, les plantes absorbent et
stockent notamment beaucoup de CO². Et leur masse est considérable.
Depuis les années 1970, et notamment selon les classements de Whitta-
ker et de Woese, le règne végétal a été séparé des champignons, et de nou-
veaux règnes ont regroupé les protistes et les bactéries. Jusqu'alors, la science
classifiait les plantes selon qu’elles se reproduisaient au moyen de spores ou
de graines, en les répartissant en deux grands groupes : les cryptogames et
les phanérogames. Le premier groupe comprenait les algues, les mousses, les
hépatiques, les prêles et les fougères. Le second groupe comprenait le reste
des plantes, celles dont les graines ne sont pas enfermées dans un fruit,
comme les conifères (gymnospermes), mais aussi des plantes à fleurs dont
les graines sont contenues dans un fruit (angiospermes).
Les structures végétales physiques sont très diverses. Les algues, par
exemple, immergées dans l’eau, n’ont pas de structures de soutien. Leur
corps, appelé thalle, a la forme d’une lame allongée, constituée de seulement
quelques couches de cellules. L’algue n’a pas besoin d’organes d’absorption,
ni d’appareil circulatoire, et elle peut effectuer une photosynthèse dans toutes
ses parties, puisque chaque cellule reçoit directement les substances néces-
saires du milieu environnant. Par contre, la plupart des autres plantes ont un
corps formé de racines, d’un tronc ou d’une tige, et de feuilles.
Les plantes vivent donc dans des milieux très variés, aussi bien aqua-
tiques que terrestres, voire hors-sol, et elles peuvent pousser sur de nom-
breux terrains, sur du sable, sur des roches, mais aussi sur des toits, sur des
murs, dans les fentes d’un sol goudronné, voire sur d’autres plantes.
Elles peuvent survivre même dans des milieux où la lumière est exces-
sive, ou au contraire insuffisante, et là où il fait très froid ou très chaud, et
dans des milieux où l’eau et les substances nutritives sont soit très abon-
dantes soit presque complètement absentes. En bref, elles s’installent
presque partout. Et ceci parce qu’au cours de leur évolution, elles ont su
s’adapter à différents milieux et modes de vie, en développant des caracté-
ristiques qui leur permettent de supporter presque toutes les conditions
naturelles, jusqu’aux plus extrêmes. Certaines plantes, par exemple, pous-
sent sur des sols presque complètement dépourvus d’azote.
130 Eco-Savoirs pour tous rev.1.4 fr © LEAI Marc CARL