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Au point qu’elle se révéla bientôt, en référence aux mouvements obser-
vables dans le Système solaire, plus efficace qu’il ne l’avait supposé lui-
même. Et dans ces conditions, beaucoup de faits restaient de nouveau à
vérifier et à améliorer. Dont acte. Edmund Halley (1656-1727) commença
à vérifier les orbites de quelques comètes, et il découvrit qu’il s’agissait de
corps denses qui accomplissaient des orbites très allongées autour du Soleil.
Il découvrit en outre que les comètes apparues en 1531, 1607 et 1682
étaient en réalité une seule comète, qui réapparaîtrait en 1759, ce qui se
produisit effectivement (après sa mort). Accessoirement, cet événement
contribua à convaincre le monde scientifique européen du potentiel de la
théorie de Newton, et accéléra d'autant l’effacement des cartésiens.
Mais l’importance des recherches de Halley ne se limita pas à cet évé-
nement. En comparant les positions de certaines étoiles, telles qu’elles
apparaissaient dans les vieux catalogues astronomiques, avec celles qu’il
venait d’observer, il s’aperçut qu’elles s’étaient déplacées, ne serait-ce que
légèrement. Cela permettait d’écarter le mythe des étoiles fixes et l’idée
qu’elles étaient placées sur une sphère unique. On découvrit par la suite
d’autres déplacements semblables, réguliers et périodiques.
De son côté, James Bradley (1693-1762), en contrôlant la position
d’une étoile, découvrit qu’elle décrivait une ellipse. Et peu après, il s’aper-
çut que ce mouvement était commun à toutes les étoiles. L’explication du
phénomène fut trouvée par Bradley lui-même. C’était un effet apparent
dû à la combinaison de la vitesse de la lumière provenant des étoiles et de
la vitesse de la Terre sur son orbite. Ce phénomène dit d’aberration astro-
nomique apporta une preuve irréfutable au fait que le mouvement de la
Terre autour du Soleil n’était pas seulement une hypothèse pratique.
Grace à ces contributions, et au fait que la précision des instruments
augmentait, et que les télescopes devenaient de plus en plus grands et
puissants, les découvertes commençaient à se succéder avec une rapidité
impressionnante. On constata même que la Terre n’était pas une sphère
parfaite, mais qu’elle était légèrement aplatie à ses pôles. On fit des études
sur la queue des comètes, qui était toujours dirigée dans la direction con-
traire à celle du Soleil. Et l'on commença à comprendre que les nébuleuses
étaient dans de nombreux cas composées de myriades d’étoiles, que les
télescopes ne parvenaient pas encore à distinguer suffisamment.
Friedrich Wilhelm Herschel (1738-1822) fut l’un des principaux con-
tributeurs à cette nouvelle astronomie appuyée sur les télescopes.
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