Page 58 - De la grande crise à la grande purge
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Marc CARL               De la grande crise à la grande purge


                         Les plouto-impérialistes et

                       leur bilan …  finalement logique.

                Les archives historiques confirment à quel point, depuis plusieurs siècles, de tels
             prédateurs sociétaux abusivement enrichis ont sapé des cultures et des structures
             traditionnelles qui organisaient des collectivités humaines.
                 Ils y ont provoqué un maximum de déstructuration et de déculturation, pour faciliter
             leur prédation, hypocritement justifiée par une aberrante liberté privée leur permettant
             de  tout faire sans entraves, même  au  détriment  de  l’intérêt général  humain, des
             équilibres sociétaux, et du bien public. Ils ont appelé cela le "monde libre", régi par un
             "marché libre" et par un "libéralisme" ignorant délibérément que l’excès ou l’abus de
             liberté privée est aussi nocif pour une société humaine que l’insuffisance de liberté.
                Les principaux adversaires de ces plouto-impérialistes ont été des systèmes socio-
             politiques  privilégiant  l’intérêt  général et public,  notamment socialistes,  laïcs, avec
             aussi  leurs  déclinaisons  et  combinaisons  dévoyées  de  national-socialisme  et  de
             bolcho-communisme, tous combattus au nom de la même liberté privée prétextée.
                Beaucoup  de  nations  et  de  sociétés  ont  ainsi  été  sapées,  par  interdestruction
             violente, corruption des élites, déliquescence provoquée des mœurs et de la culture.
              Seules certaines formes abâtardies de socialisme ont été épargnées dans la me-
             sure où elles restaient manipulables, voire intéressées.
                Dans  leur  action récurrente de sape, les  plouto-impérialistes ont  particulièrement
             instrumentalisé la religiosité abrahamique, laissant paraître cette religiosité comme une
             sorte de lien universel bienfaisant, alors que, divisée en courants violemment concur-
             rents, elle était historiquement sanglante, suprémaciste, et potentiellement totalitaire.
             Une telle collusion était logique, puisque la ploutocratie et la religiosité abrahamique
             (dont certaines élites sont communes) partagent des convergences et des complé-
             mentarités factrices de déresponsabilisation, et d’aliénation, de l’être et de l’avoir des
             humains soumis. De part et d’autre, on y utilise un même artifice d’asservissement :
             l’organisation d’une dépendance-dette culpabilisante, abusive et durable, morale et/ou
             matérielle, envers un dieu, et/ou envers des profiteurs dominants.
                 Même entre eux, ces profiteurs ont manœuvré sans scrupules ; les plouto-impé-
             rialistes ont accaparé les moyens les plus lucratifs, laissant à diverses factions abra-
             hamiques un domaine religieux ingérable à terme. Les premiers se sont immensément
             enrichis et renforcés, et ont instrumentalisé les autres, structurellement handicapés par
             leurs multiples inadéquations, trahisons, concurrences, et origines contestées.
                 Mais la faillite de ces entreprises anti-sociétales s’est finalement avérée depuis le
             début du 21  siècle, trop de ressources et de sociétés ayant été pillées, et sapées,
                      ème
             pour que cela puisse continuer sans effondrement systémique ni réactions brutales.


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