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Pour ces particules, Stanley Prusiner a créé le terme de prion, acro-
nyme indiquant qu’il s’agissait d’une particule infectieuse protéique (pro-
teinaceus infectious particle). L’idée de Prusiner n’a pas d'emblée reçu
d’accord unanime dans le monde scientifique, mais il n’en restait pas
moins que depuis qu’on en avait parlé pour la première fois, le nombre
de ceux qui la considéraient au moins comme crédible avait augmenté,
surtout depuis la crise de la ″vache folle″ qu’a connu l’Europe en 1996.
Il a été confirmé, en tout état de cause, qu’il existait des virus dits non
conventionnels, ayant des caractéristiques inhabituelles, et qui restaient à
mieux connaitre. L’expression avait été créée dans les années 1940 pour
caractériser des particules virales qui provoquaient des maladies hu-
maines au bout de nombreuses années d’incubation, sans déclencher
dans l’organisme malade de réaction immunitaire ou inflammatoire.
Ces particules, qui s'attaquaient particulièrement au système nerveux,
avaient été découvertes au cours de recherches sur une maladie appelée
kuru, qui frappait les dernières populations primitives de Nouvelle Guinée
pratiquant le cannibalisme. Cette maladie, qui causait des tremblements,
une incertitude dans la marche, et des frissons (kuru dans le langage local),
frappait à des années d’intervalle les personnes d’une même famille, et
étant donné que les habitants avaient pour rituel de manger le cerveau du
parent défunt, on a avancé l’hypothèse que la maladie dépendait de la trans-
mission d’un virus non conventionnel, ayant une lente période d’incuba-
tion et attaquant le cerveau. L’idée a été confirmée, entre autres, par le fait
que la disparition du cannibalisme a fait disparaître également la maladie.
Dans un autre domaine, après la découverte de l'interféron en 1957, ont
été identifiés d'autres agents protecteurs immunitaires du même type, appe-
lés globalement cytokines, qui sont apparus comme des médiateurs solubles
libérés par les cellules immunitaires pour organiser leurs réactions protec-
trices, en mobilisant à cet effet tous les autres agents disponibles, afin no-
tamment de réguler des conséquences inflammatoires problématiques.
En tenant compte de ces découvertes, beaucoup d’intervenants, cher-
cheurs, médecins, mais aussi services publics, et journalistes scientifiques,
ont poussé à rechercher des solutions aux problèmes non résolus de viro-
logie, en développant autant que nécessaire de nouveaux moyens d'ingénie-
rie génétique, et en particulier ceux de la biophysique optique. Ce nouveau
domaine de recherche, exploitant les résultats et les conceptions des doc-
teurs Jacques Benveniste et Luc Montagnier (prix Nobel 2008 pour le VIH)
a permis de combiner des facteurs électromagnétiques et des propriétés bio-
chimiques pour éclairer l'activité cellulaire, notamment virale.
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