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Une telle classification des êtres vivants devant être logique et claire, le
               taxinomiste moderne continue à répartir les organismes connus dans les
               catégories les plus pertinentes possibles. Il cherche à établir des critères ef-
               ficaces de classement, de façon à conférer un caractère systématique et lo-
               gique à l’étude exhaustive du vivant, selon une nomenclature et un ordre
               consensuels. Cet ordonnancement permet ensuite, tant aux savants qu’aux
               profanes, de se repérer selon les mêmes termes et références, en suivant une
               logique et une pertinence des ressemblances et des différences entre les di-
               vers organismes. Ces ressemblances et ces différences reflètent leur histoire
               évolutive, à la fois globale et particulière, d’autant mieux que la classification
               respecte fidèlement les relations évolutives -notamment fossiles- observées
               et expliquées entre les différentes espèces.

                 Au 20  siècle, par consensus, le niveau le plus élevé de la hiérarchie
                       ème
               taxinomique est le règne, où l’on distingue le règne animal et le règne vé-
               gétal. Le deuxième niveau est constitué par le phylum. Le phylum des cor-
               dés inclut différentes classes, dont les ostéichtyens et les chondrichtyens,
               les amphibiens, les reptiles, les oiseaux, et les mammifères, tandis que le
               phylum des arthropodes inclut, par exemple, les insectes, les crustacés, les
               arachnides, et d’autres invertébrés. Le niveau de classement suivant est re-
               présenté par l’ordre. Les mammifères sont classés en trente-trois ordres,
               parmi lesquels on trouve  celui des primates, qui inclut l’Homme et les
               singes. Un ordre peut être composé de plusieurs familles, une famille de
               plusieurs genres, et enfin un genre peut inclure plusieurs espèces.
                 Ceci étant établi, chaque organisme vivant peut y être identifié par la
               combinaison de deux termes, selon une nomenclature dite binomiale, in-
               troduite au 18  siècle par le systématicien Carl von Linné. Cette combi-
                          ème
               naison est utilisée autant en botanique qu’en zoologie. Le premier terme
               indique le genre, et le deuxième, l’espèce. Le loup, par exemple, est de l'es-
               pèce lupus, qui appartient au genre canis, au même titre que le chacal, canis
               aureus. Ces deux animaux sont classés ensemble dans la famille des cani-
               dés, avec le renard, qui appartient au genre vulpes, et le chien. Comme les
               ours, les ratons, les belettes, les hyènes, les lions, les phoques, et les chiens,
               ils appartiennent à l’ordre des carnivores. Ceux-ci, à leur tour, avec de nom-
               breux autres ordres, constituent la classe ascendante des mammifères.
                 Si l’on remonte encore dans l’échelle hiérarchique de la classification
               animale, les mammifères appartiennent, avec les ostéichtyens et les chon-
               drichtyens, les amphibiens, les reptiles et les oiseaux, au phylum des cor-
               dés. Et puisqu’ils ne sont ni plantes, ni champignons, ni bactéries, les
               loups sont inclus dans le règne animal.


               Marc CARL                    Eco-Savoirs pour tous    rev.1.4 fr         © LEAI      119
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