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LE CONCEPT GLOBAL DE BIOSPHÈRE






                 La biosphère pourrait aussi bien être appelée le biofilm, puisqu’il s’agit
               en fait de la fine enveloppe superficielle planétaire où ont pu se développer
               les êtres vivants. Elle comprend l’air, l’eau, le sol ferme, ainsi que les êtres
               vivants eux-mêmes. Si on compare l’épaisseur de ce biofilm au rayon de la
               Terre (6.371 km), on constate effectivement qu’il s’étend sous une enve-
               loppe gazeuse d’épaisseur variable (de 350 à 800 kilomètres), et à la surface
               d’une couche plus dense et tempérée d’une trentaine de kilomètres d’épais-
               seur, recouverte à plus de 70% par les masses liquides océaniques.

                 Une telle couche, propice à la vie, mais relativement mince, n’a pu se
               constituer et se stabiliser que dans d’exceptionnelles conditions favorables.
               L’une de ces conditions est que depuis un milliard d’années environ, le
               champ  magnétique  terrestre  s’est  renforcé  et  stabilisé.  En  protégeant
               presque tout le globe de la plupart des rayonnements et des particules cos-
               miques nocives, ce flux magnétique a favorisé sur cette couche l’éclosion de
               multiples formes de vie à partir de cellules eucaryotes primitives. En ont
               dérivé ensuite des organismes multicellulaires, d’abord marins, puis à partir
               du Cambrien, diversifiés en de nombreuses autres formes. Jusqu’à nous…
                 L’enveloppe  superficielle  biosphérique  a  un  aspect  plutôt  esthétique
               lorsqu’on la voit de l’espace : bleue, blanche, verte, brune. Mais une réalité
               demeure : dès qu’on s’en éloigne, même assez peu, les conditions physiques
               empêchent toute forme de vie évoluée non protégée, puisqu’à 30 km d’alti-
               tude, l’air est trop froid, et l’oxygène trop rare, et à 100 km sous la croûte
               terrestre, au contraire, la température atteint 3.000 °C sous de fortes pressions.
                 Avec sa multitude de communautés végétales et animales, qui occu-
               pent horizontalement une grande partie des terres émergées et qui peu-
               plent aussi les milieux aquatiques, la vie sur Terre n’est donc présente
               verticalement  que  dans une mince  couche  située  entre des  épaisseurs
               d’environ 15 km au-dessus et au-dessous du niveau de la mer.


               Marc CARL                    Eco-Savoirs pour tous    rev.1.4 fr         © LEAI      73
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