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Un même modèle pouvait être appliqué, de manière transversale, à
des situations diverses et dans des contextes différents, principalement
ceux de la physique, de la chimie, de la biologie, et même de l’économie.
Et un élément central dans l’élaboration d’un tel modèle était la recherche
d’analogies formelles, fournies par un schéma mathématique, mais sans
référence automatique ni nécessaire à un contenu conceptuel.
Or, cette approche faisait de nouveau courir le risque d’une abstraction
excessive, dans la construction des modèles mathématiques -schémas abs-
traits de réalités possibles, comme disait le groupe Bourbaki- qui relé-
guaient à l’arrière-plan la vérification expérimentale, ou qui modifiaient
excessivement les critères logiques hérités de l’approche classique.
Heureusement, le caractère intrinsèquement concret de la physique,
fortement utilisatrice et inspiratrice des mathématiques, avait pu jus-
qu'alors constituer un frein salutaire aux excès d’abstraction. Ce qui a pu,
et ce qui peut encore, entretenir une influence utile dans le domaine ma-
thématique, car les besoins croissants de la physique moderne et de la
technologie connexe alimentent une demande de nouveaux outils con-
ceptuels et analytiques, assez forte pour que les mathématiques continuent
à y répondre, l’intérêt étant réciproque. C’est ce que nous allons préciser
dans les exposés suivants, après avoir retracé et situé le domaine d’appli-
cation de la physique, et de la physique mathématique.
A noter. Comme en matière mathématique, mais plus globalement,
les éco-humanistes raisonnent en termes d’équation, pour rechercher et
analyser les conditions d’équilibre des forces et des éléments des phéno-
mènes, et ils raisonnent aussi en termes d’adéquation, pour rechercher la
place la plus juste et la plus utile de chaque élément étudié, dans l’équa-
tion à laquelle il participe, et dans son ensemble environnemental.
Marc CARL Eco-Savoirs pour tous rev.1.4 fr © LEAI 357