Page 52 - synthese introductive eco-humanisme
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Marc CARL un grand projet humain / synthèse introductive
Pourrait-elle mobiliser une partie de l’énergie disponible, pour effec-
tuer des transformations substantielles utiles à son évolution et à sa
survie, sans limite de temps actuellement concevable ?
Allons-nous vers le néant, vers un équilibre intra-universel cor-
rectible, ou vers un exutoire extra-universel ? Et l’hypothèse entro-
pique peut-elle avoir un caractère globalement déterministe, donc
prévisible, dans un contexte universel en grande partie inconnu, et
soumis au chaos, à l’accident, à l’aléa ?
Autant de questions, parfois contradictoires, auxquelles il faudra
trouver des réponses pertinentes, et actualisables dans le temps.
C’est aussi le sens de notre vie, et de notre destin, que nous pouvons
dévoiler dans cette démarche adaptative prospective.
Ce qui est déjà clair, c’est que l’Humanité doit continuer à découvrir
et à comprendre de mieux en mieux son environnement, pour y survi-
vre et s’y développer aussi bien et aussi longtemps que possible.
Et l’important étant déjà d’être en route, dans ce cheminement
où les questions peuvent être aussi impliquantes que les réponses,
notre programmation culturelle, clé de notre évolution, doit nous
inciter à rester prudemment curieux en relativisant les apparences.
C’est pourquoi l’éco-humanisme compense par une démarche philo-
sophique ouverte les incertitudes des observations et des théories hu-
maines du moment. Si notre univers concevable se compose selon les
derniers calculs scientifiques d'environ ¾ d’énergie diffuse et circulante,
et ¼ d’énergie structurante et matérialisée, dont plus de 95% ne nous est
pas encore révélée, il faut alors admettre que presque tout reste encore à
découvrir et à comprendre autour de nous.
Et si la matière révélée représente dans ce cas moins de 5% de la
substance universelle concevable, cela doit nous inciter à beaucoup
d’humilité et de prudence dans nos représentations culturelles.
L’anéantissement final programmé de notre univers n’est pas plus
certain dans ces conditions qu’une autre hypothèse plus favorable.
Continuons donc à y avancer, et découvrons-le encore, de mieux en
mieux, sans bloquer notre pensée par des croyances simplistes, en-
fermantes, ou arbitrairement définitives, notamment religieuses.
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