Page 32 - De la grande crise à la grande purge
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Marc CARL               De la grande crise à la grande purge


                   Extraits des arrêts de la Cour Européenne des Droits de l’Homme
                  du  31/07/2001 et du 13/02/2003 relatifs à l’activisme islamique politisé.


             « A  l’instar  de  la  Cour  Constitutionnelle,  la  Cour  reconnaît  que  la  charia,
             reflétant fidèlement les dogmes et les règles divines édictés par la religion,
             présente un caractère stable et invariable. Lui sont étrangers des principes
             tels que le pluralisme dans la participation politique ou l’évolution incessante
             des libertés publiques. La Cour relève que, lues conjointement, les déclara-
             tions qui contiennent des références explicites à l’instauration de la charia
             sont difficilement compatibles avec les principes fondamentaux de la démo-
             cratie, tels qu’ils résultent de la Convention, comprise comme un tout. Il est
             difficile à la fois de se déclarer respectueux de la démocratie et des droits de
             l’homme et de soutenir un régime fondé sur la charia, qui se démarque net-
             tement des valeurs de la Convention, notamment eu égard à ses règles de
             droit pénal et de procédure pénale, à la place qu’il réserve aux femmes dans

             l’ordre juridique et à son intervention dans tous les domaines de la vie privée
             et publique conformément aux normes religieuses. »
             « La Cour ne saurait perdre de vue que des mouvements politiques basés sur
             un fondamentalisme religieux ont pu par le passé s’emparer du pouvoir poli-
             tique dans certains États, et ont eu la possibilité d’établir le modèle de société
             qu’ils  envisageaient.  Elle  considère  que  chaque  État  contractant  peut,  en
             conformité avec les dispositions de la Convention, prendre position contre de
             tels mouvements politiques en fonction de son expérience historique. »
             « La Cour considère que, quelle que soit l’acception que l’on donne à la notion
             de djihad (dont le premier sens est la guerre sainte et la lutte à mener jusqu’à
             la domination totale de la religion musulmane dans la société), invoquée dans
                                            (*)
             la plupart des discours, une ambiguïté   régnait dans la terminologie utilisée
             quant à la méthode à employer pour accéder au pouvoir politique. »

             (*)   ndla :  ambiguïté  généralement  analysée  dans  le  cadre  de  la  "taquiya",  mensonge
             islamique  pieusement  prescrit  pour  tromper  à  toute  occasion  les  non-musulmans  et
             favoriser d’autant la victoire de l’islam, dont le programme est dans le nom : soumission.
                Et en ce qui concerne les artifices de propagande évoquant l’amour, la paix, et la liberté
             en islam, il faut préciser que l’amour y est restreint, car normé, légiféré, et réservé aux
             croyants. Le mot liberté est peu utilisé dans le Coran. Enfin, la notion de tolérance, em-
             preinte de condescendance forcée, et la notion de paix, sont contredites par la marche
             sanglante  des  jihadistes,  accompagnée  par  le  biopic  malodorant  des  charniers  qu’ils
             laissent au nom "d’Allah, le clément, le miséricordieux". Ce qui n’est pas exceptionnel,
             aucune religion abrahamique n’étant historiquement exempte de charniers et de violence.

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