Page 28 - De la grande crise à la grande purge
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Marc CARL De la grande crise à la grande purge
Favorisée par des dirigeants politiques complices, par des affairistes, et par
d’importantes aides sociales, une immigration extra-européenne massive s’est
alors mise en route, dont la première vague (1945-1965) a d’abord satisfait aux
objectifs de reconstruction après-guerre sans causer de tensions sociales graves.
Mais des enfants d’immigrés nés en territoire européen, et des familles qui ont
continué ensuite (après 1970), vague après vague, à rejoindre les premiers arri-
vants sans avoir de travail assuré, ont posé de plus en plus de problèmes. En
particulier, l’islam accompagnant majoritairement cette population allochtone étant
incompatible et conflictuel avec les modes de
vie occidentaux en dégénérescence provo-
quée, il en a résulté une non-intégration, une
violence civile, et une contestation agressive
des valeurs des européens autochtones, dans
leur propre patrie historique. Ce processus de
juxtaposition de populations opposées a été sciemment instrumentalisé.
Car, ajouté à l’affaiblissement provoqué des repères traditionnels et des liens
sociaux autochtones, cela a contribué à détourner l’attention des opinions pu-
bliques occidentales de leur ruine organisée, alimentée par une conjonction de
spéculation financière incontrôlée, de dettes asservissantes, et de dépendance
forcée, tout ceci dans une concurrence sauvage généralisée, re-précarisant autant
les classes moyennes que les classes populaires, au profit de la ploutocratie pré-
datrice qui l’organisait, depuis les places financières de Londres et de New-York,
avec le soutien de nombreux politiciens complices, trahissant l’intérêt général.
Une réaction s’est cependant amorcée. Inquiète et stressée, une partie des
masses populaires européennes a de moins en moins accepté de partager ses
ressources diminuées avec des populations allochtones contestant les modes de
vie européens traditionnels. Des forces et des mouvements dits "identitaires" se
sont alors structurés, depuis 2008, autant en réaction à la menace subversive
montante de l’islam en Occident, qu’en réaction à l’action des lobbies prédateurs
apatrides qui provoquaient une telle ruine sociétale généralisée. Les yeux s’étant
mieux ouverts, l’un des phénomènes n’occultait dès lors plus l’autre.
Qui sont ces patriotes-identitaires réactifs ? Beaucoup sont a-politiques, et
certains groupes sont nouveaux, et spontanés, alors que d’autres sont issus
d’anciennes formations politiques ayant été parfois opposées ou concurrentes.
Mais là, il ne s’agit plus d’organisations populistes exploitant une contesta-
tion de difficultés conjoncturelles. On constate une mobilisation populaire de
fond, que diverses organisations indépendantes contribuent seulement à
déclencher, à organiser, ou à informer, jusqu’alors sans prééminence.
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