Page 84 - synthese introductive eco-humanisme
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Marc CARL un grand projet humain / synthèse introductive
C’est-à-dire qui tiennent compte le plus possible des références
métaculturelles exposées ici, que les éco-humanistes s’attachent à
transmettre et à améliorer, en privilégiant toujours l’être, le savoir, et
le devoir, par rapport au paraître, à l’avoir, et au pouvoir.
L’antique tradition védique rappelait déjà plusieurs milliers
d’années avant l’an 2000 combien "on peut profiter soi-même du fait
d’échanger des connaissances avec d’autres (Rig Veda)." Plutôt que
d’exploiter un savoir pour obtenir un pouvoir particulier, les éco-
humanistes pensent que le fait de savoir doit être attaché à un devoir
de transmettre et de partager au mieux, pour que chaque Être hu-
main puisse en profiter en améliorant d’autant l’intelligence collec-
tive, et sa force réactive correctrice.
L’éco-humanisme facilite donc la transmission d’informations utiles,
qui contribuent à la paix et au développement de l’esprit et du corps so-
ciétal humains, et aussi à une meilleure réactivité collective correctrice.
Dans ces conditions, le savoir est une force, et ressentir cette force est
bénéfique pour le développement humain, personnel et collectif.
Ce qui, dans un référentiel éco-humaniste, peut contribuer effica-
cement à l’auto-correction proactive et à la résilience humaines,
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éventuellement dans un processus réactif ponctuel, mais mieux encore
dans un processus d’immunisation préventive permanente, empêchant
que le progrès sociétal humain soit perverti par l’avoir et le pouvoir.
Encore un peu de terminologie conceptuelle :
*1 Le préfixe méta (issu du terme grec ancien metà, signifiant après et au-delà),
indique que son radical attaché est continué dans un processus supérieur.
*2 Parmi les formes de prédation anti-humaine visées dans la Charte des Principes
Sociétaux Protecteurs, il y a aussi implicitement ou explicitement le vol des res-
sources d’autrui, ressources personnelles, collectives, et/ou environnementales.
*3 Est proactif le fait de projeter et de réaliser quelque chose, en donnant de
l’efficacité et du sens à l’acte. C’est un néologisme qui exprime le caractère de vo-
lontarisme courageux proposé à l’origine par son créateur Viktor Frankl (neuro-
psychiatre autrichien, 1905-1997).
*4 En mécanique, la résilience mesure la capacité de résistance dynamique d’un corps
à l’impact. Pour un corps vivant, la résilience mesure son aptitude à résister aux im-
pacts avec le moins possible de séquelles, aussi durablement qu'il est cohésif.
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