Page 79 - synthese introductive eco-humanisme
P. 79
Marc CARL un grand projet humain / synthèse introductive
En effet, comme nous l’avons vu, à l’échelle de notre univers,
l’Humanité est minuscule, et notre nécessaire projection dans cet uni-
vers ne peut réussir sans une synergie efficace de tous nos moyens,
impliquant une cohésion et une résilience optimisées. Rappelons et
répétons sans cesse que l’espèce humaine moderne ne peut survivre et
se développer que par la cohésion et la bonne synergie de toutes ses
forces, diversifiées et complémentaires, nécessitant la mutualisation et le
partage de ses ressources sociétales et sociales. Autrement dit, par une
solidarité active assortie d’une autorégulation permanente, mise en
œuvre dans une organisation commune de réel intérêt général.
Notre succès évolutif dépendra désormais moins de notre capacité
belliqueuse locale que de notre excellence sociétale globale, incluant la
transmission, l’application, et la défense, de valeurs culturelles indispen-
sables de solidarité, de partage, de respect, de justice, et de correction.
Chaque Être humain, chaque groupe humain, doit garder à l’esprit ces
nécessités, et en tenir compte dans tous ses actes. Notre adéquation
relationnelle moderne, individuelle et collective, est l’une des principales
conditions de notre survie sociétale et environnementale, nécessitant une
correction et une adaptation en conséquence.
Pour les éco-humanistes, expliquer et transmettre cela est une vo-
cation majeure, qui confirme le dynamisme mature d’un courant de
pensée métaculturel ayant déjà contribué, pendant déjà deux millé-
*1
naires et demi, à situer de mieux en mieux le fait humain dans son
environnement, et à rechercher les meilleures conditions de son déve-
loppement et de sa survie dans cet environnement.
Ce développement a résulté de nombreuses convulsions sociétales
compensées, au cours desquelles une mosaïque d’environ 200 nations a
finalement été assemblée sur Terre au 20 siècle, chacune ayant re-
ème
groupé sur son territoire une population plus ou moins cohérente et
homogène. Pour autant, aucune nation, ethnie, ou civilisation, n’a pu se
maintenir longtemps en situation hégémonique, ou simplement domi-
nante, face aux autres. À chaque époque, la cohésion ethno-culturelle
particulière de chaque nation a amélioré son importance relative, et a
influé sur son destin. Mais ceci de manière d’autant plus précaire
qu’elle s’exerçait dans une situation de mauvaise concurrence.
79