Page 70 - synthese introductive eco-humanisme
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Marc CARL                         un grand projet humain / synthèse introductive



             Grâce  à  cela,  on  peut  mobiliser  une  volonté  collective  capable
          d’améliorer  en  profondeur  la  Maison  humaine  commune.  Mais  pas
          n’importe comment. Car cette volonté doit être bien éclairée et repo-
          ser sur une exemplarité culturelle de la meilleure qualité possible, pro-
          fitable au plus grand nombre d’Êtres humains. La culture se transmet-
          tant et s’améliorant par l’information et l’éducation, le sort de la socié-
          té  humaine  moderne  dépend  donc  de  plus  en  plus  d’une  bonne
          transmission culturelle, pédagogique, aux générations successives.
             Certains modèles culturels provoquent la division, le conflit, la vio-
          lence, l’accaparement, d’autres favorisent la solidarité, la paix, la prospé-
          rité, et de là, la survie. Apprenons à toujours choisir la meilleure voie.
             En fait, l’Être humain contemporain que nous côtoyons n’est pas
          physiquement très différent de son ancêtre primitif qui dessinait dans
          des cavernes 30.000 ans auparavant ; mais leur culture respective, donc
          leur comportement programmé, sont très différents. Un même fond de
          tempérament animal, avec sa réactivité instinctive, potentiellement pré-
          datrice et brutale, s’exprime avec plus ou moins de contrôle, selon la
          programmation socialisée de la mémoire, du psychisme, et de la cons-
          cience de chacun, spécifique à chaque époque.
             D’où  l’importance  de  l’éducation,  des  contenus  enseignés,  et  de
          leurs relais culturels et civiques, qui doivent utiliser des références et
          des modèles incitatifs adéquats. La formule latine humanitas, signifiant
          étymologiquement  à  la  fois  culture  et  nature  humaine,  avait  associé
          l’humanisme à une nature humaine différenciée de son animalité par sa
          culture. Ce qui a été réaffirmé depuis la Renaissance européenne dans
          une rhétorique convaincante.
             La forme devant continuer à égaler en qualité le fond, il faut no-
          tamment promouvoir l’enseignement du civisme et de l’intérêt général,
          qui doivent avoir une place préservée, dans les programmes éducatifs,
          et dans l’exemplarité publique au sens large.
             Persévérons, car même s’il faut attendre une ou plusieurs généra-
          tions pour qu’une amélioration suffisante opère, tôt ou tard des enfants
          bien éduqués socialement pourront développer cette amélioration, et
          de là, une correction décisive de la société humaine, lorsqu’ils seront
          devenus adultes, et capables d’appliquer majoritairement leur volonté.



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