Page 64 - synthese introductive eco-humanisme
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Marc CARL un grand projet humain / synthèse introductive
Il faut que la collectivité humaine globale devienne toujours plus
consciente que sa tendance évolutive naturelle est de continuer à
transformer utilement son environnement, même au-delà des limites
terrestres, en même temps qu’elle se transforme elle-même, pour s’y
adapter. Une Humanité cohésive et bien programmée peut alors aller
très loin, dans ses interactions avec son univers, et dans sa propre
construction endogène.
Mais devant l’immensité des possibles et des risques, elle a besoin de
toutes ses forces saines. Et pour parfaire l’union efficace de ces forces, il
lui faut notamment résorber le décalage culturel important qui a existé
souvent entre une minorité motrice d’esprits éclairés et une majorité
passivée, vivant encore à trop court terme, sans perspective ni adhésion
consciente à un projet structurant d’intérêt général.
Au 20 siècle, dans certains pays, ceci était aggravé par un manque
ème
de moyens de communication. Dans d’autres, au contraire, on pouvait
constater un abus de communication inutile, voire de désinformation, qui
se substituait à la réflexion, au point qu’une consommation aliénante y
prévalait sur une sociabilité constructive. L’impact mobilisateur de l’éco-
humanisme a contribué à corriger de tels empêchements adaptatifs.
Car une participation culturelle constructive du plus grand nombre
possible d’Etres humains restait indispensable. Un maximum d’esprits
humains devait comprendre que notre intérêt évolutif commun était de
nous relier collectivement de manière efficace, par nécessité, pour cons-
truire et gagner mutuellement davantage, en éprouvant un vrai bonheur
de vivre ensemble, harmonisant nos différences, et les utilisant en syner-
gie profitable à tout notre ensemble humain.
L’avenir humain étant inévitablement collectif, chacun devait -et doit
encore- pouvoir continuer à construire son bonheur individuel à travers
les meilleures relations socialisées possibles. Pour cela, il a fallu définir et
respecter des règles adéquates d’intérêt général, adaptables dans le
temps, que l’éco-humanisme a incité à améliorer selon des principes
nécessairement fédérateurs et structurants.
Faire partager cette pensée n’a pas toujours été facile, mais les éco-
humanistes ne se sont jamais découragés, même lorsqu’ils proposaient
des solutions éco-humanistes à des personnes qui y opposaient parfois
une attitude réservée, voire découragée, par manque d'information.
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