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S’il s’était agi de proto-étoiles internes à la Voie Lactée, elles auraient
               dû au contraire avoir une vitesse comparable à celle des autres étoiles. C’est
               ainsi que certains chercheurs commencèrent à penser qu’il pouvait s’agir
               d’autres galaxies, différentes de la nôtre. La question fut résolue définiti-
               vement par les travaux réalisés entre 1923 et 1924 par Edwin P. Hubble
               (1889-1953). Non seulement il observa, à l’intérieur de la nébuleuse d’An-
               dromède, des étoiles qui présentaient une rapide augmentation de brillance
               et qui s’éteignaient aussi rapidement (les supernovæ), mais aussi des étoiles
               dont la brillance variait de façon régulière et périodique (les céphéides).
               Cette  régularité  permit  d’en  mesurer  plus  précisément  la  distance,  et
               Hubble  releva une  distance d’environ un million d’années-lumière. Or,
               même les estimations par excès du diamètre de la Voie Lactée n’étaient
               jamais supérieures à 300.000 années-lumière. Par conséquent, Andromède
               ne pouvait être qu’une autre galaxie.

                 En fait, une galaxie est un gigantesque amas d’étoiles, de poussières
               et de gaz, dont la cohésion est assurée par son attraction gravitationnelle
               interne. La Voie Lactée  -notre galaxie- contient plus de 200 milliards
               d’étoiles, et sa forme, semblable à une grande roue à vent lumineuse, la
               range parmi les galaxies spirales. Il existe dans l’Univers de nombreuses
               autres galaxies, séparées par de vastes étendues d’espace vide. Leur forme
               apparente permet de les classer en galaxies elliptiques (de forme ovale ou
               sphéroïdales), galaxies spirales (avec des bras de matière tournant autour
               d’un noyau central), galaxies lenticulaires (de forme intermédiaire entre
               les elliptiques et les spirales), et galaxies irrégulières (atypiques).
                 D'autre part, la distribution de ces galaxies dans l’Univers n’est pas uni-
               forme. Elles tendent, en effet, à se réunir en groupes plus ou moins grands
               qui, à leur tour, peuvent appartenir à des amas encore plus grands. Notre
               Galaxie fait partie d’un petit groupe de galaxies appelé Groupe Local, au-
               quel appartient aussi la galaxie quasi-jumelle d’Andromède. Le Groupe Lo-
               cal fait à son tour partie d’un conglomérat plus grand, connu sous le nom
               d’amas de la Vierge. Au milieu du 20  siècle, on observait déjà plus de
                                              ème
               10.000 amas, dont les plus grands comprenaient plus de 10.000 galaxies.
                 Les galaxies dites actives sont appelées ainsi en raison de la très forte
               dissipation d’énergie qui les caractérise. Dans certains cas, leur énergie
               émise peut être des millions de fois supérieure à celle d’une galaxie nor-
               male. Parmi les galaxies actives, on distingue les radiogalaxies, les galaxies
               de Seyfert, les BL Lacertæ, les galaxies à starburst (ou à sursauts de for-
               mation d’étoiles), et s'y ajoutent les quasars, considérées comme les ob-
               jets célestes les plus lointains, témoins d’un Univers plus jeune.


               Marc CARL                    Eco-Savoirs pour tous    rev.1.4 fr         © LEAI      29
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