Page 75 - De la grande crise à la grande purge
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Marc CARL De la grande crise à la grande purge
Ils ont ralenti les mesures d'information et de protection publiques, puis
ils ont réduit tardivement la circulation des personnes et des biens. Or, un
simple confinement n'est pas la meilleure solution dans ce genre de pandé-
mie, surtout lorsqu'il est trop tardif, incomplet, et sans dépistage ni traite-
ment médical concomitant. Les Chinois, eux, ont réussi à stopper la pandé-
mie en pratiquant un confinement court mais ferme, assorti d'un dépistage,
d'une prophylaxie, et d'un traitement médical efficace et rapide.
Ailleurs, pendant les premiers mois, d'innombrables voyageurs mal infor-
més ont pu circuler d'un pays à l'autre, en répandant le nouveau virus. En
conséquence, faute de réaction suffisante et adéquate, la pandémie a finale-
ment nécessité des moyens colossaux mais inefficaces de confinement, pro-
duisant un arrêt de nombreuses activités sociales et économiques, dans les
pays les plus touchés. Les bourses mondiales se sont inquiétées, puis ont
paniqué, devant le blocage économique important, aux conséquences quasi-
planétaires, induit par cette incurie occidentale.
Résultat : pour avoir essayé inutilement de nuire à
des concurrents géo-stratégiques, en n'évitant même
pas des contre-coups boursiers dans leur propre
économie spéculative, cette opération avait déjà fait
perdre aux manipulateurs occidentaux 1.700 milliards
de dollars de capitalisation boursière fin février 2020,
par panique contagieuse. Ceci en sus des risques sanitaires qui menacent
dans le monde entier le grand public, non-informé et non protégé en temps
utile, puisque l'OMS n'a déclaré la situation de pandémie que le 11 mars 2020
(quatre mois après la première information chinoise).
Dans cet invraisemblable cafouillage apparent, rien ne semble pouvoir
stopper une chute économique qui se généralise. Début mars, une injection de
1.500 milliards de dollars faite par la Fed pour soutenir les marchés financiers a
permis à la Bourse de New York de se redresser 2 heures seulement, avant de
replonger en perte. Ce qui a mis publiquement en évidence le fait qu'au tarif de
1.500 milliards les deux heures de répit, les moyens financiers occidentaux ne
pourraient pas résister longtemps. Même une réduction des obligations de
réserves de sécurité des principales banques n'a pas suffi à calmer le jeu.
De leur côté, les concurrents orientaux ont compté les points tout en dé-
ployant leurs contre-mesures. La Chine a continué, malgré une gêne tempo-
raire, ses investissements et ses travaux de la Route de la Soie. Et la Russie a
accompagné ce mouvement en contribuant à une chute des cours du pétrole.
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