Page 19 - De la grande crise à la grande purge
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Marc CARL De la grande crise à la grande purge
Bien distinguer l’essentiel et l’accessoire
Un point important : dans cette analyse, il faut éviter
de confondre l’essentiel et l’accessoire. Quelle que soit
la complexité apparente de la situation, il faut notam-
ment éviter d’en réduire les causes à de simples ma-
nœuvres géostratégiques conjoncturelles.
Certes, réagissant à une pénurie croissante de certaines ressources
naturelles (surtout dans des domaines-clés tels que les hydrocarbures
fossiles, les métaux et les terres rares), les nations les plus fortes et les
plus entreprenantes ont cherché à se positionner, chacune mieux que
l’autre, sur des gisements de matières premières stratégiques, et à en
évincer leurs concurrents. Ce qui explique une partie des tensions et de
la conflictualité actuelle.
Mais même si d’évidentes considérations macro-économiques gou-
vernent les choix géostratégiques des nations dominantes, il faut
comprendre que le problème essentiel de la communauté humaine
mondiale est désormais de survivre à des maladies sociétales pro-
fondes, bien plus lourdes de conséquences que des manœuvres géos-
tratégiques conjoncturelles, et qui échappent de plus en plus au con-
trôle de ceux qui les ont déclenchées, et au pouvoir de leurs complices.
La principale cause (répétons-le) c’est que des lobbies ploutocratiques,
instrumentalisant de prétendus "peuples élus" bibliques, ont agi à la fois
en collusion et en concurrence, entre eux, et avec quelques riches rois,
princes, et féodaux accapareurs tiers, pour s’imposer au reste du monde.
Les uns et les autres ont en commun certains de leurs dirigeants, élites, et
décideurs, avec lesquels, de manière occulte mais impie, ils ont associé au
dieu abrahamique le dieu païen de l’enfer et de l’argent, Pluton.
Ce qui fait que chacun des "peuples élus" instrumentalisés a dû sur-
vivre à la fois à la corruption de ses élites et de ses mythes, à son éviction
par ses concurrents, et à la réaction de ses victimes.
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