Page 14 - De la grande crise à la grande purge
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Marc CARL               De la grande crise à la grande purge


                 Bien  que  proclamant  publiquement  que  la  politique  devait  être
             gouvernée par la vertu, et que la vertu ne connaissait pas l’intérêt,
             ils  ont  continué  en  sous-main  à  intéresser  la  vertu,  dans  un  sens
             profitable à leurs intérêts, plutôt que de désintéresser la politique.
                   Leur machinerie de profit a réuni un "corporate power" d’environ
             150 groupes financiers surpuissants, démultipliés en quelques 750 sous-
             groupes, qui ont contrôlé environ 45.000 grandes entreprises transna-
             tionales,  dont  les  ploutocrates  ont  pu  s’approprier  jusqu’à  95%  des
             profits, dans un gigantesque pillage privé des ressources de l’Humanité.
                Un de leurs coups les plus lucratifs a été d’avoir imposé depuis 1913
             la monnaie non-garantie (l’US dollar) de leur principale banque privée
             (la "Réserve fédérale" des USA) comme monnaie dominante mondiale,
             appuyée sur la force armée des USA. Puis en 1930, ils ont créé leur chef
             d’œuvre, la Banque des Règlements Internationaux, organisme privé
             central de contrôle des principales banques centrales mondiales.

                Pour durer, ces ploutocrates ont dû subvertir partout des pouvoirs
             politiques,  et  instrumentaliser  des  pouvoirs  religieux,  en  se  référant
             notamment à la devise monarchique anglaise : "Dieu et mon droit",
             c’est-à-dire que leur droit privé inégalitaire a souvent été justifié avec
             un auxiliaire divin, en l’occurrence le dieu abrahamique.

                 Cette devise était celle du principal support de la ploutocratie atlan-
             tiste, la monarchie anglaise, depuis la Renaissance européenne (15 ème
             siècle).  Et  beaucoup  de  ploutocrates  ont  effectivement  justifié  leurs
             actes en exploitant des références bibliques déclinées par leurs principales
             composantes associées, chrétiennes protestantes et néo-judaïques, opé-
             rant dans divers groupes et lobbies tels que les loges de l’ordre juif B’nai
             Brith (depuis 1843), la Fabian Society (depuis 1884),  la Round Table
             (depuis 1891), la Pilgrim’s Society (depuis 1903), le Council of Foreign
             Relations  (depuis  1921),  le  groupe  de  Bilderberg  (depuis  1954),  la
             Commission  Trilatérale  (depuis  1973),  le  WEF-Davos  (1971),  et  de
             nombreux autres moins connus.
                Mais ceci ne pouvait durer que jusqu’à ce que la légitimité sociétale de
             l’Humanité se restaure et demande des comptes. Et c’est ce qui s’est mis
             en route, grâce au redressement inattendu de la Russie et de la Chine.


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