Page 40 - synthese introductive eco-humanisme
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Marc CARL un grand projet humain / synthèse introductive
De mieux en mieux nourrie d’information, cette culture nous permet
en effet de découvrir et de comprendre peu à peu l’organisation univer-
selle, pour pouvoir l’extrapoler consciemment à notre propre substance
et à notre propre organisation, en évolution autocorrigée permanente.
Le devoir et l’intérêt de tout Être humain est donc évidemment de
continuer à participer consciemment à l’amélioration de cette force col-
lective, avec une culture toujours optimisée et corrigée.
Il doit être informé et éduqué en conséquence, de manière à pouvoir
toujours mieux se connaître et se situer pour interagir. Pour cela, chacun
doit bien comprendre le sens de l’évolution naturelle.
Il doit notamment comprendre à quel point le vivant est intrinsèque-
ment et nécessairement un agent modificateur de son environnement.
Dès qu’elle est constituée, la moindre cellule vivante est obligée d’agir sur
son environnement pour y puiser les ressources nécessaires à sa survie, à
plus forte raison pour un organisme intégrateur aussi complexe que le
corps humain, apte à prospérer encore mieux dans et par un autre en-
semble systémique supérieur (la Maison humaine, en l’occurrence). Ce
corps humain est déjà lui-même un ensemble associant des milliards de
molécules structurées, dans une complexité inter-relationnelle telle que,
au-delà de la simple conscience, un esprit en émerge, tant que l’ensemble
reste suffisamment bien programmé et équilibré, c’est à dire tant qu’il
reste capable de gérer utilement de l’information pour se construire, se
renforcer, se reproduire, et interagir, en tant qu’entité cohérente.
Ce qui confirme que l’information et la programmation informative
transmissible sont des clés essentielles de l’évolution structurée du vi-
vant, qui a pu croître dès qu’un ensemble moléculaire a pu devenir une
entité autonome distincte du reste de son environnement, et capable
d’utiliser une forme utile d’information pour se situer, se reproduire, et
se développer, en interaction avec cet environnement.
Cependant, ce corps vivant individuel a aussi des limites, dont l’une
est rédhibitoire : il s’auto-détruit naturellement, selon une prédisposition
particulière de sa programmation génétique. Une grande partie de la spiri-
tualité humaine a été basée sur sa relation avec cette fin individuelle iné-
luctable, la mort, inscrite dans notre patrimoine génétique transmissible,
quels que soient les évènements qui nous touchent prématurément.
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