Page 9 - memento pratique eco-humaniste
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Memento pratique de l’éco-humaniste
En effet, la culture humaine globale prospère par la circulation et la com-
binaison d’apports diversifiés, qui doivent pouvoir être librement appréciés,
d’autant mieux dans une bonne coexistence interculturelle qui, étant naturel-
lement sensible et fragile, doit être équilibrée et arbitrée en conséquence. Car
un multiculturalisme conflictuel ou mal arbitré est une tare évolutive. Seule
une culture syncrétique bien arbitrée, dosée, et corrigée, dans l’intérêt géné-
ral humain, peut être profitable à l’ensemble humain.
L’arbitrage et la correction ne doivent donc pas être pervertis. Or, un en-
nemi dangereux d’un multiculturalisme mondial bien arbitré est le totalita-
risme suprémaciste qui tend à imposer des règles illégitimes prétendument
supérieures. Si une organisation de cette sorte contamine tout ou partie d’une
communauté humaine, pour y imposer son idéologie et ses intérêts, une ma-
ladie sociétale s’ensuit et la communauté finit mal tôt ou tard.
Il ne faut jamais oublier à quel point une organisation totalitaire peut ma-
nipuler l’esprit de ses adeptes et de ses victimes pour en faire des instru-
ments de son pouvoir illégitime. Elle abuse notamment du fait que le cerveau
humain fonctionne comme une mémoire programmée, dans laquelle une par-
tie génétique et instinctive n’est pas culturellement reprogrammable, mais où
une autre partie, plus ou moins consciente, l’est.
C’est cette partie que la culture humaine utilise pour progresser, en corri-
geant des tendances primitives égoïstes, prédatrices, violentes, encore sous-
jacentes dans certains comportements. Mais c’est aussi cette partie qu’une or-
ganisation suprémaciste totalitaire peut corrompre par des formes pernicieuses
de programmation, empêchant une reprogrammation correctrice opportune.
Or, un défaut de correction socio-culturelle opportune est un fléau de
notre évolution. Au point que dans certains cas, on n’a plus d’autre choix que
de réagir par contre-violence légitime.
Car des Êtres humains mal programmés
culturellement et non guérissables en temps
utile, pouvant causer une violence et des dé-
gâts très graves, ils doivent pouvoir être cor-
rigés, ou sinon mis hors d’état de nuire par
autodéfense légitime, aussi courageusement et efficacement que nécessaire.
Le mahatma Indien Gandhi, apôtre réputé de la non-violence, précisait mal-
gré tout que "lorsqu’il n’y a de choix qu’entre lâcheté et violence, je conseille
la violence".
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