Page 7 - Annales EH 1998-2018
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Il est utile de commencer cette présentation par le résumé original de l'EH tel qu'il
est publié sur le site du principal pionnier moderne de l'éco-humanisme, Marc CARL.
contribue au meilleur développement et au bonheur de notre grande "Maison humaine",
et ceci dans le prolongement de sa source historique originelle (l'école philosophique Ionienne, initiée par
Thalès et -surtout- par Anaximandre, puis par leurs héritiers, Xénophane, Pythagore, Parménide, etc, relayés
par beaucoup d'autres au fil des siècles) où le monde naturel, le fait humain, et les sciences, étaient conçus
comme un ensemble globalement complémentaire et interdépendant, utile au progrès humain permanent.
A l'époque moderne, après que l’humanisme classique se soit cantonné à rechercher la place et la meilleure
qualité possible de l’Etre humain, l’éco-humanisme est resté la philosophie, la science, et la politique, du
meilleur développement possible de la Maison humaine, c'est à dire de tout l’ensemble humain en
construction dans son milieu de vie, sociétal et naturel. Ce qui inclut et associe les concepts d’Etre humain, de
famille humaine, d’espèce humaine, de Cité humaine, d'Humanité, ainsi que les éléments, organismes, et
structures, avec lesquels ils sont en symbiose et en synergie profitables.
Etymologiquement, ce concept de maison (oïkos) définit de manière générale une entité protégeant de
manière aussi pérenne que possible la vie commune des membres d’une famille et de leurs commensaux dans
leur milieu de vie, en incluant à la fois le contenant (la structure construite) et le contenu (les êtres et les biens)
de cette entité. Pour sa part, la notion éco-humaniste de Maison humaine recouvre un tel champ conceptuel, au
maximum de sa capacité intégratrice, et dans une démarche proactive, pragmatique, et cohésive.
Dans ces conditions, l'éco-humanisme est un courant à la fois transculturel et métaculturel. Il est
transculturel parce qu'il rencontre les principales cultures locales, en s'y renforçant des meilleurs modèles
d'intérêt général, mais sans s'arrêter ou se confondre dans telle ou telle d'entre elles; et il est métaculturel
parce qu'il continue au-delà de ces cultures pour toujours mieux se développer au service de l'ensemble
humain (le préfixe méta qualifie une continuation dans un processus évolutif supérieur).
Ainsi, l’éco-humanisme a pour but l’amélioration de l’ensemble composite humain, en développement
optimal dans son environnement naturel (externe) et sociétal (interne et endogène). Alimenté par sa profonde
base conceptuelle, ce courant moteur conduit dans ce sens à construire, à protéger, et à projeter, le meilleur
de l'Etre humain (l'unité fondamentale) et le meilleur de la Maison humaine (l'intégrateur d'ensemble),
chacune de ces entités ne pouvant pas se construire et prospérer sans l'autre.
Pour mieux réussir tout cela, l'éco-humanisme moderne utilise un corpus principiel et une organisation
pragmatique, auto-corrigés au fur et à mesure des nécessités évolutives.