Page 486 - eco-savoirs pour tous
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Avant de pouvoir répondre à cela de manière sérieuse, beaucoup de
          choses restaient évidemment à découvrir et à comprendre, surtout quand
          on sait que nous ne pouvions théoriquement observer et représenter, à
          la fin du 20 ème  siècle, que moins de 5% de l’univers qui nous entoure.
             C’est notamment pourquoi, en quête d’éléments de réponse suffisam-
          ment pertinents, des chercheurs ont essayé d’élaborer une théorie plus
          globale capable de concevoir une force universelle intégrant au-moins la
          force de gravitation, la force électrofaible, et la force nucléaire forte.
             Mais la force de gravitation n'avait pas encore été assez explorée. Et par
          exemple, si l'on conjecturait que l'univers se serait initialement créé sans gra-
          vitation, puis que s'y serait formé un potentiel gravitationnel, il aurait pu s'y
          former aussi un potentiel compensatoire antigravitationnel (dans des condi-
          tions de symétrie et d'équivalence qui resteraient à démontrer). Cela laissait
          supposer en outre qu'il y ait eu une certaine séparation des potentiels, puis-
          qu'au moins depuis que l'univers a acquis sa transparence, la matière et l'anti-
          matière semblent s'être réciproquement assez écartées pour ne pas s'annihiler
          massivement. Dans ces conditions, l'antimatière pourrait-elle rester locale-
          ment porteuse d'antigravité, et son support (l'énergie noire ?) pourrait-elle dis-
          poser d'une quantité de gravité négative (répulsive ?) contribuant (mais jus-
          qu'où ?) à l'expansion universelle et au refroidissement cosmique global ?
              D'une manière ou d'une autre, la suite de ce passionnant feuilleton
          scientifique sera dévoilée au cours des prochaines grandes découvertes. En
          attendant, faisons de notre mieux pour rester capables de faire ces décou-
          vertes,  en  évitant  de  nous  auto-détruire  prématurément  à  cause  d’une
          science et d’une organisation sociétale mal gérées. C’est l’une des préven-
          tions les plus récurrentes de l’éco-humanisme.
             Car si l'on peut être admiratif en découvrant quel chemin, quelle aven-
          ture, nous avons parcouru et vécu depuis le début de notre processus de
          civilisation, en surmontant beaucoup d'erreurs et de dangers de notre évo-
          lution et de notre environnement, cela résulte d'une exceptionnelle auto-
          correction adaptative, qu'il nous faut toujours continuer à renforcer et par-
          faire, pour rien de moins que la survie de notre espèce. Et la première res-
          source de cette auto-correction, c'est notre cohésion proactive. Les deux
          dernières notes résumées, ci-après, peuvent aider à ne pas l'oublier.
             Quoi qu'il en soit, merci d'avoir suivi ces exposés jusqu'ici. Et si cela
          vous a plu, n'hésitez pas à relayer et à partager, à votre tour, les savoirs qui
          ont contribué, et qui continuent à contribuer, au meilleur développement
          possible de notre grande Maison humaine commune dans son univers.


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