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De la mécanique universelle au développement humain.


                Par adaptation au sens naturel de la systématique universelle connue,
             l’éco-humanisme promeut une auto-correction éveillée et éduquée, donc
             proactive, des individus et des groupes, conçue et appliquée selon l’intérêt
             général prioritaire de l’ensemble humain civilisé. Cette auto-correction per-
             manente est le fondement de la cohésion dynamique et de la survie du sys-
             tème vivant global humain, autrement dit de la Maison humaine.

                Mais la force de cohésion qui maintient l’intégrité du système humain est
             différente des forces endogènes qui maintiennent les systèmes physiques en
             équilibre dynamique. Le système humain n’est qu’une infime déclinaison par-
             ticulière de la grande mécanique universelle, mais il a une qualité décisive :
             l’aptitude à analyser le chaos, et à s’y adapter en réaction opportune, notam-
             ment par une auto-correction proactive. Cette singularité évolutive est une
             condition essentielle de sa survie durable dans l’espace et dans le temps.
                L’application consciente d'un tel processus d’auto-correction et de cohé-
             sion doit permettre notamment que notre constitution biologique naturelle ne
             soit pas modifiée ou empêchée contre l’intérêt général vital de notre espèce.
             Là, même sans intention nuisible, trop peut être aussi nocif que pas assez : des
             avancées aventureuses et/ou excessives (p.ex. trans-humanistes) peuvent être
             aussi nocives qu’un manque de prise de conscience et de réactivité.
                Une correction permanente doit donc s'appliquer, car des causes apparem-
             ment bénignes peuvent produire des effets désastreux. Par exemple, un éven-
             tuel allongement artificiel de la durée de vie pourrait affaiblir notre dynamique
             reproductive naturelle, et de là notre adaptabilité réactive. Idem pour un défaut
             de correction à temps d'anomalies génétiques, et d'autres causes encore.
                D’une manière générale, il est prudent de ne remplacer les processus
             adaptatifs naturels que nous voulons modifier que par d’autres processus
             soigneusement évalués comme au-moins aussi bénéfiques et efficaces. Evi-
             ter notre propre auto-destruction nécessite une technologie prudente, une
             veille correctrice permanente, et une réactivité à la mesure des risques. Le
             hasard n’étant pas nécessairement notre ami, nous devons toujours renfor-
             cer notre efficacité réactive collective, laquelle dépend de notre information,
             de notre éducation, et de notre cohésion. L'éco-humanisme va dans ce sens.




               Marc CARL                    Eco-Savoirs pour tous    rev.1.4 fr         © LEAI      487
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