Page 84 - De la grande crise à la grande purge
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Marc CARL De la grande crise à la grande purge
- et une tutelle économique, avec une suppression du cash, et une obliga-
tion de paiements électroniques aliénants.
L'amélioration opportune de la résilience russo-chinoise, et les aléas d'exé-
cution de l'opération, ont porté un coup d'arrêt à cette offensive crapuleuse.
Mais gagner une bataille ne signifie pas avoir gagné la guerre. Certes, le gain
du moment est patent. Les russes et les chinois se sont mis réactivement en
ordre de bataille, d'une part en ré-orientant et en renforçant leur marché inté-
rieur, en prévision de l'inévitable défaillance prochaine du dollar US, accompa-
gnée de difficultés d'approvisionnement en matières premières essentielles, et
d'une forte baisse de la consommation mondiale. D'autre part, ils ont entrepris
une préparation de leurs populations civiles et de leurs structures publiques à
des offensives multifactorielles graves, non seulement militaires, mais aussi
bio-terroristes, informatiques, monétaires, etc.
Cette réaction auto-protectrice orientale a pu effectivement empêcher une
prise de contrôle totalitaire des populations civiles et de l'économie, par les
plouto-impérialistes actuels, dans une partie de l'ensemble humain. Mais ce
n'est pas un résultat durable et décisif, car empêcher temporairement les pré-
dateurs les plus dangereux de l'époque ne satisfait pas le besoin sécuritaire
légitime qui est de garantir de manière pérenne la protection de l'intérêt général
humain, dans toute la Maison humaine commune, contre ceux qui créent et
manipulent un chaos anti-sociétal.
De tels manipulateurs dangereux et organisés peuvent tenter d'exploiter de
nouveau un chaos déstructurant, tant que des défauts d'organisation sociétale
restent exploitables. Même la Russie et la Chine, par exemple, pourraient un
jour être gangrénées en interne par ce genre de prédateurs, et abuser de leurs
moyens contre des populations plus faibles, ou entrer en conflit d'hégémonie, si
une organisation sociétale supérieure ne rendait pas tout cela impossible.
Le but de l'éco-humanisme est de contribuer à construire une telle organi-
sation, dont la seule forme capable d'éviter le chaos, la ruine, et l'interdestruc-
tion humaine, tant au niveau local que mondial, est une démocratie directe.
C'est la forme la plus efficace, la plus légitime, et la plus protectrice, de l'ex-
pression et de la protection de l'intérêt général humain.
Une présentation schématique simplifiée rappelle que la démocratie directe
repose sur un tirage au sort (qualifié) des représentants populaires décisionnaires
(dans les fonctions législatives et exécutives, avec mandats courts non renouve-
lables), ainsi que sur une subsidiarité de la délégation des pouvoirs, et sur un
contrôle politique permanent par l'expression de la volonté légitime populaire.
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