Page 68 - De la grande crise à la grande purge
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Marc CARL De la grande crise à la grande purge
Les autres volontaires super-Y se consacrent à leur fonction essen-
tielle d’opérateurs incorruptibles et efficaces, aussi indécelables que pos-
sible, occupés à identifier, à confondre, et à mettre hors d’état de nuire,
les criminels et autres pathogènes antisociétaux majeurs. Dans cette acti-
vité, ils peuvent opérer seuls ou en équipes, et partager des ressources
entre eux, jusqu’au niveau international, sous réserve d’assurer au mieux
la discrétion, la confidentialité, et l’anonymat de leurs opérations.
Les volontaires super-Y répartissent librement leurs missions entre
eux, selon leurs disponibilités et leurs capacités. Sauf nécessité excep-
tionnelle, l’investigation et la correction ne sont pas exercés par un
même volontaire contre un même pathogène dans une même affaire.
En cas de demande judiciaire les concernant, ils peuvent établir qu’ils
ont agi ès-qualités, conformément au présent pacte, et sans obtempérer à
un ordre ou à une influence externes. Aucune autorité hiérarchique ne
commande leur groupe, et aucun volontaire n’y doit obéissance à l’un de
ses pairs, sauf s’il est en situation temporaire de formation, d’entrai-
nement, ou de procédure disciplinaire.
Le groupe super-Y réduit son activité à mesure que l’autorité pu-
blique accomplit de manière efficace et pérenne ses obligations de pro-
tection sociétale et sociale dans l’intérêt général et en pleine légitimité.
Les volontaires super-Y protègent l’anonymat et la personne des in-
formateurs et des contributeurs de bonne foi qui le demandent. En cas de
menace avérée contre leur groupe ou l’un de ses membres, ils peuvent
déplacer ou détruire tout ou partie de leurs documents et moyens
d’action pour en éviter une utilisation abusive ou frauduleuse.
Si le groupe super-Y, non corrompu et respectueux du présent pacte,
subit des pressions abusives ou des menaces visant à l’empêcher ou à le
contraindre, il peut continuer temporairement ses activités, y compris
d’autodéfense, avec une discrétion renforcée, et sans interface publique.
Si cela ne suffit pas, le groupe peut se dissoudre et se recomposer en-
suite, en protégeant son anonymat aussi longtemps qu’il reste menacé, et
en réduisant la menace par tous moyens de circonstance. A l’issue d’une
telle situation, s’ils continuent, les volontaires valident dès que possible
un nouvel exemplaire daté de leur pacte, pour leur groupe reconstitué,
sous sa nouvelle dénomination.
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