Page 132 - Annales EH 1998-2018
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A/HRC/6/NGO/33
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l'Homme de l'ONU. Elle a été complétée par deux présentations écrites, qui ont été
déposées à la Quatrième Session du Conseil des Droits de l'Homme (A/HRC/4/NGO/85,
du 8 Mars 2007) et à la Cinquième Session du Conseil des Droits de l'Homme
(A/HRC/5/NGO/9, du 6 Juin 2007). Un nombre croissant d'ONGs ont adhéré aux textes.
En outre, trois réunions parallèles ont été organisées au Palais des Nations à Genève lors
des sessions du Conseils des Droits de l'Homme. Premièrement, le 15 Mars 2007, le
SEDIDH et la Société Internationales des Droits de l'Homme (Francfort) ont organisé une
Réunion d'Information de la Déclaration Luarca. Deuxièmement, le 16 Mars 2007 le
SEDIDH a organisé une réunion technique avec les ONG et des experts des droits de
l'homme avec pour objectif principal de créer une stratégie commune pour la campagne
mondiale sur le droit de l'homme à la paix à travers des consultations d'experts avec la
société civile internationale. Enfin, le 11 Juin 2007, l'UNESCO Etxea and SEDIDH ont
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organisé une réunion sur la relation enter la paix et les droits de solidarité .
Le droit à la paix est inscrite dans la Charte des Nations Unis, dont l'objectif principal est
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l'entretien de la paix internationale et la sécurité . Depuis, 105 Etats ont intégrés dans leur
Constitution Nationale le droit de l'homme à la paix en tant que principe gouvernant de
leur système légal intérieur. De plus, certains instruments internationaux adoptés par
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l'Assemblée Générale de l'ONU reconnaissent le droit à la paix de toute personne . En
particulier, la résolution 31/11 proclame solennellement que "les peuples de notre planète
ont un droit sacré à la paix", et déclare que " la préservation du droits des peuples à la paix
et la promotion de sa mise en oeuvre constituent une obligation fondamentale de chaque
Etat". Le droit collectif des peuples à la paix et la sécurité a aussi été proclamé par l'Article
23.1 de la Charte Africaine des droits de l'Homme et des Peuples (1981).
Bien que le droit international et la politique reconnaissent l'interrelation dominante entre
les droits de l'homme et la paix, la reconnaissance du droit à la paix en tant que droit de
l'homme n'a pas encore été adoptée par l'Assemblée Générale de l'ONU. Cependant,
comme l'indique l'expert indépendant sur les droits de l'homme et la solidarité
internationale, M. Rudi Mohammed Rizki, le droit à la paix devrait se qualifier en tant que
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droit de solidarité .
La solidarité internationale nécessite de la coopération internationale, l’union d'intérêt et
action commune afin de préserver non seulement le tissu et la survie de la société
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internationale, mais aussi dans le but d'atteindre les objectifs communs . Tous les moyens
utilisés pour atteindre cet objectif global sont partagés par le droit à la paix, car la
"coopération pour le maintien de la paix internationale et la sécurité est d'une nécessité
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absolue pour la mise en œuvre de ce droit" .
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Les orateurs étaient des représentants de l'Organisation Mondiale Contre la Torture, la Société
Internationale des Droits de l'Homme, UNESCO Etxea, et le Haut Commissariat des Droits de l'Homme de
l'ONU
6 CF. Articles 1 et 55 de la Charte de l'ONU
7 A savoir, la Déclaration sur la préparation des Sociétés pour la Vie en Paix (res. 33/73 du 15 Décembre e
1978), la Déclaration sur le Droit des Peuples à la Paix (res. 39/11 of 11 Novembre 1985) et la Déclaration
sur la Culture de la Paix (res. 53/243 du 13 Septembre 1999)
8 E/CN.4/2006/96, par. 16; A/HRC/4/8, du 7 Février 2007, par. 13
9 A/HRC/4/8, par. 12
10 Bolintineau, A., "Reconnaissance du droit de la paix de l'homme et des peuples en tant qu'institution du
droit international contemporain", Revue roumaine d'études internationales, 20(2) mars/avril 1986 : 98-99